Le dictionnaire humoristique sur l'économie et la technologie publié par Luc Fayard (First Editions) - 274 entrées
vendredi 21 novembre 2008
Convergence
Contribuable
Consultant (bis)
Consultant
Conjoncture
Con
lundi 22 septembre 2008
Cohabitation
Cocos
Cocos - Anciennement : abréviation populaire de " communistes ". Aujourd'hui : raccourci pour consommateurs connectés . Une expression qui aurait du théoriquement s'abréger " concons " mais cela frisait le politiquement incorrect, si ce n'est le kakemphaton (rencontre de deux sons qui produit un effet désagréable ; exemple : " Je suis Romaine hélas puisque mon époux l'est " , Corneille, Horace, première version, nous explique Claude Gagnière*.) Le coco moderne dépense beaucoup plus que l'ancien et surfe sur internet, en général sur des sites de cul où il cherche fiévreusement comment aller plus loin sans donner son numéro de carte bleue, ce qui est extrèmement difficile mais il paraît qu'on peut y arriver. Le coco est suréquipé (téléphone portable, PC de poche, DVD, etc.) et passe son temps à régler les problèmes de connexion entre ses différents appareils. * " Pour tout l'or des mots ", Editions Robert LaffontAutres mots...
Click and Mortar
Citation
Chat
Chat - Prononcez tchatte. De l'anglais to chat, causer. Rien à voir avec le sexe féminin ni avec l'animal de même nom, si ce n'est que, dans ces forums de bavardage sur internet, on sort parfois ses griffes et on parle souvent sexe.
Car le niveau des discussions, alimentées par de jeunes internautes boutonneux pré-pubères et analphabètes, est largement en dessous de la ceinture.
Le chat a son propre jargon ; par exemple si on vous écrit CUL, répondez OK sans rougir, car ce sont les initiales en phonétique anglaise de " See-You-Later " (à plus tard).
Citons également en français les inénarrables: mdr pour " mort de rire " ou oqp pour " occupé ".
Mais, le plus drôle, ce sont les smileys ou binettes en québécois, une suite de petits signes tapés au clavier pour exprimer un sentiment ou une opinion. En fait, pour les comprendre, il faut tourner la tête de 90° sur la gauche, ce qui est le moyen le plus commode pour lire un écran, et là, effectivement, on voit apparaître une sorte de petit dessin naïf. Faisons un exercice : voici quatre smileys avec, en dessous, leurs définitions dans le désordre, à vous de les rapprocher (la solution sera dans un prochain livre).c=:-) [:-) 8-) <|:-) " c'est un Chinois " ; " je mets des lunettes "; " il porte un walkman " ; " c'est un chef cuisinier ". Autant d'expressions indispensables pour chatter correctement.
mardi 8 juillet 2008
Challenge
Centre
dimanche 29 juin 2008
Challenge
Centre
Centime
Centime - Cette unité de mesure monétaire, tombée en désuétude, n'était plus utilisée que par les personnes âgées et les ringards, c'est-à-dire les pubards du loto et les politiques (à propos des voyages privés de Chirac), quand elle a été brutalement remise à la mode par l'euro ; ainsi, une baguette vaut 64 centimes d'euro, sauf dans les pays où il n'y a pas de baguette.
jeudi 19 juin 2008
Capital risqueur
Capital-risqueur - Financier qui, depuis le krach boursier des valeurs internet, prend le minimum de risques avec un maximum d'argent qui n'est pas à lui.
Commentaire : Finies les montagnes russes, le capital-risqueur a mal au cœur (à l'endroit du portefeuille) et préfère un circuit pépère. C'est Schumacher qui se mettrait au vélo. Hier excité comme un pou, aujourd'hui peureux comme un mouton, ce petit bras de la finance veut continuer à rafler la mise, mais seulement à coup sûr.
Le capital-risqueur moderne joue toujours à la roulette, mais uniquement sur le bon numéro et si possible une fois qu'il est sorti. Ils ont oublié la pub du Loto, ces consternants comptables : " 100% des gagnants ont tenté leur chance ".
Du coup, ils ont asséché le marché des start up. Ca devient dur pour ceux qui ont encore des idées, ces naïfs qui croient que le rôle d'un entrepreneur est d'inventer : ils n'ont rien compris, les pauvres (sic)!
Le business plan qui plaît aux capital-risqueurs de l'après-krach, c'est celui qui s'appuie sur une technologie éprouvée (sous-entendu aux Etats-Unis), sur un modèle expérimenté (idem), sur une clientèle professionnelle captive (pas de frais de promotion), sur un compte d'exploitation en béton (bénéfices la première année, sinon rien), et qui est dirigé par des manageurs seniors sous-payés, ayant fait carrière exclusivement dans des grands groupes, vous savez, ceux qui privilégient l'autonomie et l'initiative.
Fin de l'aventure, fin du jeunisme, c'est comme pour les raves parties ! On danse, mais en mesure s'il vous plaît et uniquement là où c'est permis !
Certes, les créateurs de dotcoms ont exagéré dans le cash-burning et le virtuel. Mais, comme à l'époque ils ont su convaincre pas mal de financiers, de deux choses l'une (" l'autre c'est le soleil " disait Prévert): où ils étaient spécialement malins où les autres étaient particulièrement idiots.
En anglais : L'abréviation anglaise, V.C (pour venture capitalist), vient contredire le dicton populaire selon lequel l'argent n'a pas d'odeur.
Cash-burning
Cash-burning - Littéralement " cramer le pognon ". Attitude incompréhensible pratiquée pendant quelques mois dans les années 2000, par des créateurs de start up et les financiers qui les soutenaient.
Objectif: dépenser un maximum d'argent en un minimum de temps pour promouvoir des activités qui n'existent pas et dont personne n'a besoin.
C'est cet appétit de flouze, pépétes, monnaie oseille etc. qui a permis des envolées en bourse : tout le monde a cru que plus on avait besoin d'argent, plus on allait en gagner.
Le cash burning aurait en fait résulté d'une consommation abusive de produits stupéfiants, comme le B2C, importé des Etats-Unis. L'expression étant strictement anglaise, elle ne peut pas désigner en français une prostituée.
Cannabis
Cannabis (haschich, marijuana, etc.) - Plante dicotylédone apétale cousine du houblon, dont le principe psychoactif bien connu s'appelle le delta-9-tétrahydrocannabinol (delta-9-THC), découvert en 1964 par l'israélien Raphaël Méchoulam.
Tous les jeunes fument du cannabis. Mais personne n'en parle, parce que c'est une substance illicite. On peut donc s'en procurer très facilement à la sortie des collèges et de lycées, rendez-vous préférés des dealers.
Si votre enfant vous paraît pâle et mou et qu'il se traîne comme çà depuis plusieurs jours, c'est qu'il en fume trop ou de mauvaise qualité. Conseillez-lui alors de changer de fournisseur.
Les moins jeunes en fument aussi, surtout quand ils travaillent dans la pub ou dans le développement de jeu vidéo.
Pour faire branché, quelques politiques laissent entendre que, ma foi, un petit joint de temps en temps… C'est dans ces moments-là qu'ils font dans les médias des déclarations bizarres que leur état-major a ensuite bien du mal à expliquer au public.
C'est notamment le problème des Verts, chez qui on fume beaucoup de cannabis écolo.
La substance psychotropique a été largement utilisée aux belles heures de la Silicon Valley par les informaticiens en mal d'inspiration. On prétend que c'est ainsi que naquit le Macintosh. En tout cas, le programmeur qui, a l'époque, a inventé un des plus fameux économiseur (l'image qui s'affiche à l'écran quand votre ordinateur se repose) devait en avoir consommé une bonne dose : il dessina des " Flying Toasters ". Oui, vous avez bien lu, des grille-pains de toutes les couleurs qui traversaient l'écran… en volant !
Cadre
Cadre - Jeune, il est ingérable à cause des 35 heures.Quadra-quinqua, il est en crise depuis 30 ans.
Car il ne s'est jamais vraiment remis des années 1968 and co, où il a pris en pleine poire le " peace, love and flowers " des baba-cools quand lui vivait au rythme " métro-boulot-dodo ". Depuis, il se traîne.
Le cadre masculin est plus frappé que le cadre féminin par cette sorte de dépression parce qu'elle s'inscrit dans une vaste remise en cause. Il ne se sent plus vraiment jeune, pas tout à fait vieux, il a des enfants qui ont grandi et qui le secouent comme un Orangina, des parents qui ont vieilli et qui le harcèlent. Il jette un regard nostalgique sur les jeunes femmes de 20 à 30 ans qui passent autour de lui, hiératiques dans leur incroyable féminité. Il tourne en rond avec ses amis parce qu'ils se sont tout dit. Au boulot, il se fait talonner par les cyber-jeunes dont les dents de loup sont des clics de souris. Son âme a perdu la naïveté de l'enfance, ses muscles se sont amolli. Son sexe ne demanderait qu'à lui prouver le contraire mais les occasions manquent et il n'a pas le courage de les provoquer.
Que lui reste-t-il ? Une espèce d'intuition qu'il comprend un peu mieux les choses qu'avant, une certaine prétention à pouvoir agir un peu plus sur son environnement. Ce monde, il le regarde pourtant avec étonnement et se demande : " C'est çà, vraiment, que j'ai bâti pour mes enfants ? Ce désordre insensé, cette confusion des idées, ce royaume de l'amalgame, cet oubli du passé… ? " Alors, peu à peu, il tente un rétablissement: celui de la sérénité molle, seule philosophie capable de le faire vivre à peu près sain d'esprit dans le troisième millénaire.
Bref, les vieux cadres sont mous et les jeunes sont imprévisibles.
Business angel
Business angel - Ange du business. N'a rien d'un ange et ne connaît rien au business.
Ainsi nomme-t-on les entrepreneurs qui, ayant réussi à gagner un peu d'argent dans leurs affaires d'origine, se disent qu'ils peuvent en gagner beaucoup plus en investissant dans les affaires des autres et se mettent des ailes dans le dos pour inspirer confiance.
En fait, à partir du moment où ils se transforment en banquiers, ils deviennent aussi insupportables qu'eux.
Rien à voir avec les Hell's Angels qui ne sont pas des anges non plus mais eux au moins, ils ont de belles motos
lundi 9 juin 2008
Bug de l'An 2000
Bug de l'an 2000 - Plus grand succès médiatique du 20e siècle (celui du 21e étant Loft Story).
L'industrie informatique a réussi à faire croire à des millions de gens que tous les ordinateurs allaient se planter à la fin de 1999 parce qu'elle pensait qu'on changeait de siècle.
En fait, elle s'était gourée d'un an.
Finalement, on a quand même changé de siècle, il ne s'est rien passé et Bill Gates (le patron de Microsoft) est toujours très riche.
Car pendant ce temps, les entreprises et les particuliers ont dépensé beaucoup d'argent pour éviter le fameux bug, qui a refusé de se produire, tellement il avait peur de toutes les parades qu'on lui avait préparées. Autres mots...
lundi 2 juin 2008
Bug
En fait, ce serait plutôt une araignée que les programmeurs ont dans le ciboulot, vu le nombre d'erreurs qu'ils font quand ils écrivent leurs logiciels.
Un bug, c'est un défaut d'un programme informatique qui fait qu'il ne fonctionne pas comme il devrait.
Ca, c'est la définition officielle et elle fait marrer tout le monde parce que personne n'a jamais vu un programme marcher " comme il devrait ". Il a plutôt tendance à fonctionner comme il l'entend. Le bug c'est un peu la " fôte d'ortografe " du programmeur mais la différence c'est qu'une erreur d'écriture n'a jamais empêcher de continuer à écrire. Tandis que le bug, lui, il bloque tout. Quand c'est buggé (bogué), çà ne marche plus où çà donne des résultats hilarants.
Prononcez : beugue, avec un air dégoûté. En français : bogue, comme l'enveloppe piquante de la châtaigne.
Un bug, çà pique et çà file une châtaigne. De toutes façons, quelle que soit la langue, quand vous le dites, ça vous dessine la bouche en cul de poule. Essayez devant la glace, vous verrez, vous ressemblerez à un poisson qui fait des bulles. Alors, évitez.
Par extension : s'applique aussi à une panne de tout type de matériel.
Commentaire : L'informatique, c'est comme le gruyère : plus il y a de programmes, plus il y a d'erreurs et plus il y a d'erreurs, moins il y a de programmes (sous-entendu : qui marchent). Il semble qu'il soit scientifiquement impossible de fabriquer le moindre bidule informatique sans qu'il soit automatiquement bourré d'imperfections en tout genre. En fait, c'est plus simple : le bug est le fondement de l'industrie informatique. Celle-ci se donne comme objectif de créer à bas prix des logiciels et des matériels pleins d'erreurs qu'il faut ensuite réparer en appelant le service après-vente qui, lui, est une activité extrêmement rentable. C'est exactement le même principe que dans la machine à laver : le seul qui gagne de l'argent, c'est le plombier. C'est pourquoi vous devez conseiller à vos enfants de faire, au choix, dépanneur de machines à laver ou de machines informatiques.
Voir SSII.
Attention : " T'es buggé ou quoi ? " est une expression extrêmement péjorative si elle vise à qualifier les performances amoureuses de quelqu'un. Autres mots...
Bobos
Bobos - Abréviation de " bourgeois-bohémiens " ; tentative sociologique de la fin du 20e siècle, intéressante mais maladroite, et qui s'est finalement soldée par un échec, visant à définir une classe de gens que c'est-pas-parce-qu'on-gagne-plein-de-pognon-qu'on-a-pas-aussi-envie-de-s'éclater-de-temps-en-temps.
En fait, la réalité est plus cruelle : soit on se marre, soit on travaille. Le concept a donc disparu aussi vite qu'il est né.
Dans l'histoire des grandes classifications sociétales, les bobos auraient pourtant bien aimé remplacer feu les yupies (young urban professionnal, les jeunes citadins qui bossent), ainsi qu'on appelait dans les années 90 ces travailleurs branchés, riches, intelligents mais l'œil trop brillant à cause d'un abus de cocaïne, une drogue devenue politiquement incorrecte, ce qui les a rapidement fait disparaître du paysage médiatique. Autres mots...
samedi 31 mai 2008
Bit(e)
Bit, c'est aussi un vieux mot anglais, qui veut dire un petit bout de machin (just a little bit) ou encore le mors dans la bouche du cheval. Quand votre ordinateur prend le mors aux dents et qu'il vous raconte n'importe quoi en hennissant, c'est qu'il a avalé ses bits de travers.
L'avantage du bit informatique par rapport à ses homophones, c'est qu'il n'a que deux valeurs : 0 ou 1. Contrairement au côté échangiste de la bite d'amarrage qui peut servir à plein de bateaux différents.
Et contrairement à l'autre qui, apparemment et c'est un peu agaçant, aurait des proportions extrêmement variables selon les individus et les situations.
C'est la vieille histoire des deux hommes qui soulagent leur vessie au-dessus de la margelle d'un pont de rivière: le premier dit " Le fonds de l'air est frais. " Le deuxième répond : " Le fond de l'eau aussi. "..autres mots....
Bios
Bios - Un mot ultra-technique pour paraître branché sans effort. Permet de gagner tout de suite l'estime de ses proches. Se prononce d'une traite : biosse.
Si on vous dit que cela signifie Basic Input Ouput System, cela ne vous servira guère dans les salons.
Rien à voir en tout cas avec le sexe qui peut être assimilé à un système d'entrée-sortie mais qui n'est pas basique.
Par contre, si vous pouvez caser dans une conversation: " T'as touché au set-up (prononcez sept-heuppe) de ton Bios pour changer les I-R-Q de tes périph ? ", soit on vous répond et là, prétextez un malaise, soit on vous regarde bouche bée comme si vous étiez un petit génie et vous pouvez commencer à signer des autographes et même, éventuellement, à écrire un livre sur la technologie. Autres mots...
B2C
B2C - Prononcez bite-ou-scie. Modèle d'affaires consistant à vendre par correspondance électronique, au bout d'une heure de connexion, et en livrant sans respecter les délais, des produits non conformes à la demande, alors que l'on peut acheter en cinq minutes au même prix les produits appropriés au magasin du coin.
Difficile à mettre en œuvre, ce modèle a bien marché au départ mais les financiers ont arrêté d'y croire le jour où leur femme leur a demandé de faire les courses sur internet.
Rien à voir avec un boys band.
En anglais, abréviation de : business to consumer, c'est-à-dire directement du producteur au consommateur, mais via internet pour compliquer les choses. Sinon, ce serait trop facile.
Antonyme : B2B, prononcez bite-ou-bi , qu'on pourrait traduire en français par : la bourse ou la vie.
Car le B2B, c'est le business entre professionnels sur internet, le seul qui marche parce que les petits rigolos n'y sont pas admis et que le ticket d'entrée y est très élevé. Un peu comme la roulette au casino.
Dans un autre domaine, le B2C et le B2B sont des figures compliquées du kamasoutra, réservées à des contorsionnistes. Autres mots...
mercredi 28 mai 2008
Barbares
L'objectif prioritaire du créateur était de faire parler de lui et de récupérer un maximum d'abonnés à son site web, par tous les moyens. Ensuite, le cours grimpait dans des proportions vertigineuses et il revendait ses parts en ayant décuplé sa mise, pour prendre sa retraite à 30 ans.
Hélas, " les faits sont têtus " nous avait prévenus Lénine et tout ne s'est pas passé exactement comme prévu. Mais c'est la faute aux financiers, bien sûr.
Le barbare se reconnaissait dans les salons d'affaires par une figure mal rasée d'où émergeaient des yeux brûlant d'une incroyable insolence, un peu comme ceux des consultants. Quand les cours boursiers se sont inversés, il a rasé sa barbe et il s'est mis à faire les yeux doux mais plus personne ne le regardait.
Antonyme : mutant. C'est le cadre d'entreprise traditionnelle qui, piqué par le virus du web, se prend tout d'un coup pour un entrepreneur internet. Il arrache sa cravate, chausse des Reebok et, l'œil allumé, se met à parler avec des mots bizarres: "Boys ! On va flamber 100 briques dans l'année pour affilier notre portail B2B". Ensuite, soit il devient patron de l'activité e-business de sa boîte et il est viré quelques mois après, soit il est viré tout de suite. Autres mots...
Bande passante
Bande passante - Non, ce n'est pas un groupe de badauds! Au départ, la bande passante, c'est très technique, ça se calcule en mega ou gigaherz, c'est une unité pour mesurer les fréquences disponibles en communication.
La règle est simple: plus la bande est large, plus vous êtes saturé d'infos.
Aujourd'hui, le terme s'est étendu et désigne plutôt la capacité à supporter ce fameux haut débit dont personne n'a vraiment besoin, à part les opérateurs télécoms pour se refaire une santé, après leur flop dans le Wap et l'UMTS.
Si vous voulez paraître branché, dites plutôt : " Dis donc, ta sono (ta moto, etc.), elle a une méga bande passante ! " .
Quand un homme dit à une femme (ou inversement) " Toi, t'es une vraie bande passante ", cela peut être interprété de plusieurs manières… A manier donc avec précaution. Autres mots...
Avenir
Avenir - Sombre, incertain, complexe mais aussi ouvert, flexible, changeant… Comme l'économie et comme les technologies.
Pierre Dac avait raison : " La prévision est difficile, surtout quand elle concerne l'avenir. " Autres mots...
Avatar
Dans l'univers du jeu en réseau et des communautés sur internet, un avatar, c'est un clone virtuel du joueur ou de l'internaute, un pseudonyme derrière lequel il se cache et qui a une forme bien visible sur les écrans.
Ce qui n'est au départ qu'un jeu prend une consonance bien plus mystique quand on sait qu'avatar vient de l'hindou ou il symbolise les différentes incarnations humaines que peut revêtir Vishnou !
Méfiez-vous de vos avatars, ils vous apporteront peut-être des ennuis !
Le summum de l'avatar peut conduire à la schizophrénie, par exemple un homme politique qui se prendrait pour sa marionnette des Guignols ou encore un monde virtuel qui se croirait un monde réel, scénario bien connu des films cultes de science-fiction et des partis politiques. .Autres mots...
lundi 26 mai 2008
Art
Arobase
Ananova
On peut donc la regarder sur un site web ânonner des dépêches d'agence : on ne voit que sa tête et on imagine le reste.
On se dit qu'elle a tout d'une grande (femme sexy), tous les hommes ont envie de coucher avec elle, mais ce n'est pas possible, on peut juste la regarder et gémir de frustration.
Ananova dit autant de choses idiotes que les vraies présentatrices mais elle, au moins, elle n'a pas l'air d'y croire vraiment. Autres mots...
Analyste
Analyste - Psychothérapie : un vieux professionnel qui écoute en privé et qui sait ce qu'il ne veut pas dire. Finances : un jeune amateur qui parle en public de ce qu'il ne sait pas et qui se trompe tout le temps.
Dans cette dernière acception, le mot pourrait être une contraction de anal et de kyste , vulgairement traduisible par " trou du cul ", plus quelques épithètes empruntées au vocabulaire médical (version salle de garde).
Commentaire : les virevoltes de la net économie et le yoyo boursier des valeurs high tech ont fait beaucoup de tort aux analystes, hier portés aux nues, aujourd'hui voués aux gémonies. S'ils avaient vus juste, ils seraient milliardaires et feraient la Une de Paris-Match. Mais les analystes ont un vrai problème, ils sont myopes : " Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt. " dit le proverbe chinois. Il est pourtant tentant de prédire l'avenir boursier des entreprises sur la base de quelques calculs mathématiques tellement compliqués que personne ne les comprend et d'informations parcellaires, piochées ici et là, soigneusement amalgamées pour en faire une tendance. Un analyste qui parle doctement d'une entreprise ne la connaît pas, n'a jamais visité ses usines et n'a jamais réellement discuté avec ses dirigeants. Sinon il pourrait se laisser influencer. C'est un peu comme ces profs d'architecture aux Beaux-Arts qui se vantent devant leurs étudiants de n'avoir jamais construit une maison.Autres mots...
dimanche 25 mai 2008
Amour
Dans le temps, on parlait de l'amour de son métier.
Aujourd'hui, quand on parle d'amour dans le métier, il ne peut s'agir que de harcèlement sexuel ...autres mots...
samedi 24 mai 2008
Actionnaire
Car le gros actionnaire est par définition une personne morale amorale, affectée d'un trouble oculaire spécifique: dans des comptes financiers, elle ne peut lire que la ligne du bas, celle du résultat ; cette ligne s'appelle en anglais bottom line, littéralement la ligne du derrière ; expression qu'on aurait envie de traduire - mais ce ne serait pas correct - par: " Des profits ? mon cul ! ".
Parce que les bénéfices, dès qu'on vend l'entreprise, ils ne sont plus pour vous, mais pour le propriétaire. Le collaborateur, lui, ne peut que pleurer ses stocks-options qui ne valent plus un radis, depuis que la bourse en a décidé ainsi.
Le nouveau slogan des fusions-acquisitions-restructurations (fusacs en abrégé), c'est : " Tout pour un (l'actionnaire) ; rien pour tous (les salariés) ".
Le vrai actionnaire, celui qui dirige les fusacs du monde entier à partir des fonds de pension anglo-saxons, n'est donc pas une personne physique, c'est une entité abstraite dont la seule représentation connue à ce jour semble être une machine à calculer qui ne compte que dans un sens : celui du plus. Quand il vend, c'est forcément au plus offrant, à qui il vante la qualité de ses personnels et de son encadrement.
Voici donc le nouvel axiome de l'économie financière : plus les cadres et les managers sont mis en avant, plus le chèque risque d'être gros… mais pas pour eux.
Ainsi, quand ils ont changé de propriétaire sans avoir pu donner leur avis ni toucher un kopek, les cadres et ces employés s'adonnent avec persévérance aux 35 heures. ...autres mots...
AAA
AAA - La règle 3 A (Actionnaire-Actionnaire-Actionnaire) dirige désormais la stratégie des entreprises cotées en bourse qui, d'ailleurs, ne l'ont plus tellement, la cote, vu le yoyo des indices boursiers.
Elle a remplacé la règle A2C (Actionnaire-Client-Collaborateur) qui sévissait dans les années préhistoriques, celles qui ont précédé l'e-krack, où chacun trouvait sa place dans une ambiance travailleuse, harmonieuse et détendue (bon, d'accord, c'était pas aussi idyllique !...).
Il paraît qu'à l'époque, les dirigeants d'entreprises décidaient vraiment entre eux de leur stratégie, en se préoccupant d'abord des intérêts de l'entreprise et en essayant de faire adhérer leurs collaborateurs à ces projets. Incroyable, non !
Désormais, c'est beaucoup plus simple, l'actionnaire est l'objectif unique à satisfaire et ce but sera atteint grâce à un outil (le client) et une ressource (le collaborateur).
Allez-y, prononcez-le : AAA ! Cela sonne comme le soupir de la mort d'un mythe : celui de l'entreprise, corps social créé par des hommes pour des hommes.
On aurait dû se méfier quand ils ont remplacé la " gestion du personnel ", par la " direction des ressources humaines "....autres mots...
93
N'a rien à voir avec 69, même si on n'a jamais prouvé que les Lyonnais étaient particulièrement doués dans ce domaine.
Dans les Yvelines (78), où il existe pourtant des communautés semblables, on ne doit pas dire " sept-huit " sous peine de ridicule. Pourquoi ? On ne sait pas, c'est comme çà.
Cette attirance des jeunes pour les chiffres est un signe plutôt encourageant dans la perspective de ce monde technologique auquel nous devons les former. ...autres mots...
01
Tout commence avec l'électricité, rappelez-vous : 0, le courant ne passe pas ; 1, le courant passe. Au-delà, c'est trop compliqué.
Ce monde caricatural nous propose le choix entre deux solutions seulement, exclusives l'une de l'autre. Le courant n'a pas le droit de passer " plus ou moins " : il est ou il n'est pas. C'est le règne de l'alternative, de l'exclusion. L'univers digital est définitivement dichotomique. Ainsi, on est yin ou yang, jeune ou vieux, Mac ou PC, de gauche ou de droite, homme ou femme, 0 ou 1.
Tant pis pour les hermaphrodites, les artistes, pour tous ceux qui doutent, tant pis pour les adeptes du non-dit, tant pis pour toutes les aubes et tous les crépuscules. Plus de compromis, on est devant ou derrière la caméra, émetteur ou récepteur de messages, on ne peut plus être ailleurs.
Ces deux digits (à la fois chiffre et doigt) qui nous gouvernent sont d'affreux tyrans : avec les chiffres, ils nous disent que tout est mesurable, même l'amour ; avec les doigts, ils nous obligent à taper sur des claviers pour communiquer, c'est-à-dire pour exister. Le langage numérique est d'une extraordinaire simplicité et d'une formidable perversité.
Par extension : La " binarisation " du monde devient une sorte de jeu de société, dans lequel toute information lisible au départ doit obligatoirement se traduire en informatique par une suite incompréhensible de 0 et de 1.
Dans ce monde bizarre, il n'y a que deux sortes de joueurs : les " Fabricants" qui gagnent à tous les coups parce qu'ils peuvent changer à volonté leurs combinaisons de 0 et de 1 et les " Utilisateurs" qui sont obligés de payer pour deviner ce qui se passe à chaque distribution des cartes. S'ils ne trouvent pas la solution, ils piochent dans la case "Consultant" en doublant leur mise mais le résultat est rarement probant. La case chance s'appelle Analyste et, là, heureusement, on rigole beaucoup quand on lit les cartes. En dernier recours, l'utilisateur peut essayer la case Mode d'emploi : chaque carte explique le fonctionnement théorique d'une combinaison particulière de 0 et de 1, qui n'a évidemment rien à voir avec la réalité qu'on a pu observer. ...autres mots...