e - La lettre la plus célèbre de la net économie : e, comme " electronic " en anglais et qui se prononce " i ", à l'anglaise, comme internet. En écrivant en 1989 " La Disparition ", roman de 300 pages sans la moindre lettre " e ", Georges Pérec ne se doutait sans doute pas qu'elle prendrait sa revanche quelques années plus tard ! Le lipogramme (œuvre où l'on fait disparaître une lettre) a conduit au tautogramme (œuvre où l'on répète au maximum la même lettre). Tout fut donc " e " comme internet pendant quelque temps : le business, la culture, la musique, la banque, l'entreprise…Ce fut la fête à l'e. En fait de fête, ces œufs n'étaient pas frais. On se méfie de cette lettre aujourd'hui. Mais elle n'a sans doute pas dit son dernier mot. Déjà, il y en a 110 dans ce paragraphe !Autres mots...
Le dictionnaire humoristique sur l'économie et la technologie publié par Luc Fayard (First Editions) - 274 entrées
mardi 24 février 2009
e-business
e-business - Prononcez i-bizness. Toute forme de commerce électronique passant obligatoirement par internet ; en télématique, le minitel rose est plutôt du commerce où l'on nique. Une entreprise qui se met au e-business change toute son informatique et commence par perdre beaucoup d'argent sans gagner des ventes, ce qui énerve ses cadres de cinquante ans. Ils se demandent pourquoi elle fait çà. Peut-être parce qu'elle est dirigée par des plus jeunes. Dans l'entreprise, le poste de directeur e-business est un super siège éjectable, c'est presque pire que directeur de la communication. Ne souhaitez pas une telle promotion même à votre pire ennemi, par exemple le jeune HEC qui vient de rentrer au marketing et qui prononce des mots bizarres comme portail d'entreprise et marketing one to one.Autres mots...
Dotcom
Dotcom - Aujourd'hui : symbole de la concision anglo-saxonne dans le néologisme. Un point, c'est tout. Hier : emblème des start up internet. En anglais, dot c'est le point et com c'est l'abrégé de commercial. Les dotcom sont donc des start up qui se sont créées en rajoutant .com à leur nom de société pour les transformer en adresses électroniques de site web et pour montrer qu'elles allaient tout casser sur internet. Elles n'ont rien cassé du tout, à part leurs beaux jouets et leurs rêves de milliardaires. La dotcom est désormais à ranger au rayon des antiquités de la digitalité. A opposer à : dotcorp, comme Corporation, grande entreprise en anglais. Quand les grands groupes se sont mis, même du bout des doigts, à faire du business sur internet, les start up ont fait kaï kaï kaï. C'est comme au judo, les petits japonais ont été les meilleurs pendant des années jusqu'à ce que les gros européens s'y mettent.Autres mots... >
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