Challenge - Mot d'origine anglaise et on comprend pourquoi : le challenge, en amour comme en économie, est présenté comme un objectif alors que c'est une difficulté insurmontable pour des raisons incompréhensibles.
Le dictionnaire humoristique sur l'économie et la technologie publié par Luc Fayard (First Editions) - 274 entrées
dimanche 29 juin 2008
Centre
Centime
Centime - Cette unité de mesure monétaire, tombée en désuétude, n'était plus utilisée que par les personnes âgées et les ringards, c'est-à-dire les pubards du loto et les politiques (à propos des voyages privés de Chirac), quand elle a été brutalement remise à la mode par l'euro ; ainsi, une baguette vaut 64 centimes d'euro, sauf dans les pays où il n'y a pas de baguette.
jeudi 19 juin 2008
Capital risqueur
Capital-risqueur - Financier qui, depuis le krach boursier des valeurs internet, prend le minimum de risques avec un maximum d'argent qui n'est pas à lui.
Commentaire : Finies les montagnes russes, le capital-risqueur a mal au cœur (à l'endroit du portefeuille) et préfère un circuit pépère. C'est Schumacher qui se mettrait au vélo. Hier excité comme un pou, aujourd'hui peureux comme un mouton, ce petit bras de la finance veut continuer à rafler la mise, mais seulement à coup sûr.
Le capital-risqueur moderne joue toujours à la roulette, mais uniquement sur le bon numéro et si possible une fois qu'il est sorti. Ils ont oublié la pub du Loto, ces consternants comptables : " 100% des gagnants ont tenté leur chance ".
Du coup, ils ont asséché le marché des start up. Ca devient dur pour ceux qui ont encore des idées, ces naïfs qui croient que le rôle d'un entrepreneur est d'inventer : ils n'ont rien compris, les pauvres (sic)!
Le business plan qui plaît aux capital-risqueurs de l'après-krach, c'est celui qui s'appuie sur une technologie éprouvée (sous-entendu aux Etats-Unis), sur un modèle expérimenté (idem), sur une clientèle professionnelle captive (pas de frais de promotion), sur un compte d'exploitation en béton (bénéfices la première année, sinon rien), et qui est dirigé par des manageurs seniors sous-payés, ayant fait carrière exclusivement dans des grands groupes, vous savez, ceux qui privilégient l'autonomie et l'initiative.
Fin de l'aventure, fin du jeunisme, c'est comme pour les raves parties ! On danse, mais en mesure s'il vous plaît et uniquement là où c'est permis !
Certes, les créateurs de dotcoms ont exagéré dans le cash-burning et le virtuel. Mais, comme à l'époque ils ont su convaincre pas mal de financiers, de deux choses l'une (" l'autre c'est le soleil " disait Prévert): où ils étaient spécialement malins où les autres étaient particulièrement idiots.
En anglais : L'abréviation anglaise, V.C (pour venture capitalist), vient contredire le dicton populaire selon lequel l'argent n'a pas d'odeur.
Cash-burning
Cash-burning - Littéralement " cramer le pognon ". Attitude incompréhensible pratiquée pendant quelques mois dans les années 2000, par des créateurs de start up et les financiers qui les soutenaient.
Objectif: dépenser un maximum d'argent en un minimum de temps pour promouvoir des activités qui n'existent pas et dont personne n'a besoin.
C'est cet appétit de flouze, pépétes, monnaie oseille etc. qui a permis des envolées en bourse : tout le monde a cru que plus on avait besoin d'argent, plus on allait en gagner.
Le cash burning aurait en fait résulté d'une consommation abusive de produits stupéfiants, comme le B2C, importé des Etats-Unis. L'expression étant strictement anglaise, elle ne peut pas désigner en français une prostituée.
Cannabis
Cannabis (haschich, marijuana, etc.) - Plante dicotylédone apétale cousine du houblon, dont le principe psychoactif bien connu s'appelle le delta-9-tétrahydrocannabinol (delta-9-THC), découvert en 1964 par l'israélien Raphaël Méchoulam.
Tous les jeunes fument du cannabis. Mais personne n'en parle, parce que c'est une substance illicite. On peut donc s'en procurer très facilement à la sortie des collèges et de lycées, rendez-vous préférés des dealers.
Si votre enfant vous paraît pâle et mou et qu'il se traîne comme çà depuis plusieurs jours, c'est qu'il en fume trop ou de mauvaise qualité. Conseillez-lui alors de changer de fournisseur.
Les moins jeunes en fument aussi, surtout quand ils travaillent dans la pub ou dans le développement de jeu vidéo.
Pour faire branché, quelques politiques laissent entendre que, ma foi, un petit joint de temps en temps… C'est dans ces moments-là qu'ils font dans les médias des déclarations bizarres que leur état-major a ensuite bien du mal à expliquer au public.
C'est notamment le problème des Verts, chez qui on fume beaucoup de cannabis écolo.
La substance psychotropique a été largement utilisée aux belles heures de la Silicon Valley par les informaticiens en mal d'inspiration. On prétend que c'est ainsi que naquit le Macintosh. En tout cas, le programmeur qui, a l'époque, a inventé un des plus fameux économiseur (l'image qui s'affiche à l'écran quand votre ordinateur se repose) devait en avoir consommé une bonne dose : il dessina des " Flying Toasters ". Oui, vous avez bien lu, des grille-pains de toutes les couleurs qui traversaient l'écran… en volant !
Cadre
Cadre - Jeune, il est ingérable à cause des 35 heures.Quadra-quinqua, il est en crise depuis 30 ans.
Car il ne s'est jamais vraiment remis des années 1968 and co, où il a pris en pleine poire le " peace, love and flowers " des baba-cools quand lui vivait au rythme " métro-boulot-dodo ". Depuis, il se traîne.
Le cadre masculin est plus frappé que le cadre féminin par cette sorte de dépression parce qu'elle s'inscrit dans une vaste remise en cause. Il ne se sent plus vraiment jeune, pas tout à fait vieux, il a des enfants qui ont grandi et qui le secouent comme un Orangina, des parents qui ont vieilli et qui le harcèlent. Il jette un regard nostalgique sur les jeunes femmes de 20 à 30 ans qui passent autour de lui, hiératiques dans leur incroyable féminité. Il tourne en rond avec ses amis parce qu'ils se sont tout dit. Au boulot, il se fait talonner par les cyber-jeunes dont les dents de loup sont des clics de souris. Son âme a perdu la naïveté de l'enfance, ses muscles se sont amolli. Son sexe ne demanderait qu'à lui prouver le contraire mais les occasions manquent et il n'a pas le courage de les provoquer.
Que lui reste-t-il ? Une espèce d'intuition qu'il comprend un peu mieux les choses qu'avant, une certaine prétention à pouvoir agir un peu plus sur son environnement. Ce monde, il le regarde pourtant avec étonnement et se demande : " C'est çà, vraiment, que j'ai bâti pour mes enfants ? Ce désordre insensé, cette confusion des idées, ce royaume de l'amalgame, cet oubli du passé… ? " Alors, peu à peu, il tente un rétablissement: celui de la sérénité molle, seule philosophie capable de le faire vivre à peu près sain d'esprit dans le troisième millénaire.
Bref, les vieux cadres sont mous et les jeunes sont imprévisibles.
Business angel
Business angel - Ange du business. N'a rien d'un ange et ne connaît rien au business.
Ainsi nomme-t-on les entrepreneurs qui, ayant réussi à gagner un peu d'argent dans leurs affaires d'origine, se disent qu'ils peuvent en gagner beaucoup plus en investissant dans les affaires des autres et se mettent des ailes dans le dos pour inspirer confiance.
En fait, à partir du moment où ils se transforment en banquiers, ils deviennent aussi insupportables qu'eux.
Rien à voir avec les Hell's Angels qui ne sont pas des anges non plus mais eux au moins, ils ont de belles motos
lundi 9 juin 2008
Bug de l'An 2000
Bug de l'an 2000 - Plus grand succès médiatique du 20e siècle (celui du 21e étant Loft Story).
L'industrie informatique a réussi à faire croire à des millions de gens que tous les ordinateurs allaient se planter à la fin de 1999 parce qu'elle pensait qu'on changeait de siècle.
En fait, elle s'était gourée d'un an.
Finalement, on a quand même changé de siècle, il ne s'est rien passé et Bill Gates (le patron de Microsoft) est toujours très riche.
Car pendant ce temps, les entreprises et les particuliers ont dépensé beaucoup d'argent pour éviter le fameux bug, qui a refusé de se produire, tellement il avait peur de toutes les parades qu'on lui avait préparées. Autres mots...
lundi 2 juin 2008
Bug
En fait, ce serait plutôt une araignée que les programmeurs ont dans le ciboulot, vu le nombre d'erreurs qu'ils font quand ils écrivent leurs logiciels.
Un bug, c'est un défaut d'un programme informatique qui fait qu'il ne fonctionne pas comme il devrait.
Ca, c'est la définition officielle et elle fait marrer tout le monde parce que personne n'a jamais vu un programme marcher " comme il devrait ". Il a plutôt tendance à fonctionner comme il l'entend. Le bug c'est un peu la " fôte d'ortografe " du programmeur mais la différence c'est qu'une erreur d'écriture n'a jamais empêcher de continuer à écrire. Tandis que le bug, lui, il bloque tout. Quand c'est buggé (bogué), çà ne marche plus où çà donne des résultats hilarants.
Prononcez : beugue, avec un air dégoûté. En français : bogue, comme l'enveloppe piquante de la châtaigne.
Un bug, çà pique et çà file une châtaigne. De toutes façons, quelle que soit la langue, quand vous le dites, ça vous dessine la bouche en cul de poule. Essayez devant la glace, vous verrez, vous ressemblerez à un poisson qui fait des bulles. Alors, évitez.
Par extension : s'applique aussi à une panne de tout type de matériel.
Commentaire : L'informatique, c'est comme le gruyère : plus il y a de programmes, plus il y a d'erreurs et plus il y a d'erreurs, moins il y a de programmes (sous-entendu : qui marchent). Il semble qu'il soit scientifiquement impossible de fabriquer le moindre bidule informatique sans qu'il soit automatiquement bourré d'imperfections en tout genre. En fait, c'est plus simple : le bug est le fondement de l'industrie informatique. Celle-ci se donne comme objectif de créer à bas prix des logiciels et des matériels pleins d'erreurs qu'il faut ensuite réparer en appelant le service après-vente qui, lui, est une activité extrêmement rentable. C'est exactement le même principe que dans la machine à laver : le seul qui gagne de l'argent, c'est le plombier. C'est pourquoi vous devez conseiller à vos enfants de faire, au choix, dépanneur de machines à laver ou de machines informatiques.
Voir SSII.
Attention : " T'es buggé ou quoi ? " est une expression extrêmement péjorative si elle vise à qualifier les performances amoureuses de quelqu'un. Autres mots...
Bobos
Bobos - Abréviation de " bourgeois-bohémiens " ; tentative sociologique de la fin du 20e siècle, intéressante mais maladroite, et qui s'est finalement soldée par un échec, visant à définir une classe de gens que c'est-pas-parce-qu'on-gagne-plein-de-pognon-qu'on-a-pas-aussi-envie-de-s'éclater-de-temps-en-temps.
En fait, la réalité est plus cruelle : soit on se marre, soit on travaille. Le concept a donc disparu aussi vite qu'il est né.
Dans l'histoire des grandes classifications sociétales, les bobos auraient pourtant bien aimé remplacer feu les yupies (young urban professionnal, les jeunes citadins qui bossent), ainsi qu'on appelait dans les années 90 ces travailleurs branchés, riches, intelligents mais l'œil trop brillant à cause d'un abus de cocaïne, une drogue devenue politiquement incorrecte, ce qui les a rapidement fait disparaître du paysage médiatique. Autres mots...