jeudi 19 juin 2008

Capital risqueur

Capital-risqueur - Financier qui, depuis le krach boursier des valeurs internet, prend le minimum de risques avec un maximum d'argent qui n'est pas à lui.


Commentaire : Finies les montagnes russes, le capital-risqueur a mal au cœur (à l'endroit du portefeuille) et préfère un circuit pépère. C'est Schumacher qui se mettrait au vélo. Hier excité comme un pou, aujourd'hui peureux comme un mouton, ce petit bras de la finance veut continuer à rafler la mise, mais seulement à coup sûr.


Le capital-risqueur moderne joue toujours à la roulette, mais uniquement sur le bon numéro et si possible une fois qu'il est sorti. Ils ont oublié la pub du Loto, ces consternants comptables : " 100% des gagnants ont tenté leur chance ".


Du coup, ils ont asséché le marché des start up. Ca devient dur pour ceux qui ont encore des idées, ces naïfs qui croient que le rôle d'un entrepreneur est d'inventer : ils n'ont rien compris, les pauvres (sic)!


Le business plan qui plaît aux capital-risqueurs de l'après-krach, c'est celui qui s'appuie sur une technologie éprouvée (sous-entendu aux Etats-Unis), sur un modèle expérimenté (idem), sur une clientèle professionnelle captive (pas de frais de promotion), sur un compte d'exploitation en béton (bénéfices la première année, sinon rien), et qui est dirigé par des manageurs seniors sous-payés, ayant fait carrière exclusivement dans des grands groupes, vous savez, ceux qui privilégient l'autonomie et l'initiative.


Fin de l'aventure, fin du jeunisme, c'est comme pour les raves parties ! On danse, mais en mesure s'il vous plaît et uniquement là où c'est permis !


Certes, les créateurs de dotcoms ont exagéré dans le cash-burning et le virtuel. Mais, comme à l'époque ils ont su convaincre pas mal de financiers, de deux choses l'une (" l'autre c'est le soleil " disait Prévert): où ils étaient spécialement malins où les autres étaient particulièrement idiots.


En anglais : L'abréviation anglaise, V.C (pour venture capitalist), vient contredire le dicton populaire selon lequel l'argent n'a pas d'odeur.


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